Vie professionnelle et familiale avec une épilepsie

L’état de santé général
Ne vous considérez pas comme malade ou invalide. La plupart des personnes avec une épilepsie sont en bonne santé entre les crises. Soyez actifs physiquement et intellectuellement. "L’excès nuit en tout", tel est un conseil judicieux.

Si des questions vous préoccupent, demandez l’information et parlez-en avec votre médecin ou avec les personnes qui peuvent vous aider.

L’alcool
L’abus d’alcool doit être évité car il peut favoriser l’apparition des crises dans certains cas et il augmente les éventuels effets secondaires des médicaments. En plus, sous l’effet de l’alcool, vous risquez d’oublier de prendre vos médicaments antiépileptiques. De même, les médicaments augmentent souvent les inconvénients de l’alcool (somnolence, troubles de l’équilibre).

La conduite d’un véhicule
Si une personne présente une crise épileptique alors qu’elle possède déjà un permis de conduire, il lui est interdit de continuer à conduire. Elle doit en outre remettre son permis aux autorités compétentes. Si cette crise reste unique ou si la personne ne présente plus de crises depuis une certaine période (variable de 3 mois à 1 an selon la situation clinique), une attestation médicale peut être délivrée et une demande de permis ou de récupération de permis peut alors être introduite. Un candidat pour un permis de conduire des poids lourds, des autocars ou pour le transport rémunéré de personnes (conduite professionnelle) connaît des restrictions plus importantes.

Informez-vous sur les normes en vigueur. Quel que soit le cas, la conduite d’un véhicule par le candidat ne peut constituer une source de danger pour le public ou pour lui-même.

L’emploi

Certains emplois sont incompatibles avec la persistance des crises (manipulation de machines dangereuses) et d’autres sont incompatibles avec des antécédents d’épilepsie (par exemple la conduite professionnelle sauf quelques cas très précis).

Il est important de savoir que lors d’une interview d’embauche, l’employeur potentiel s’informe sur vos compétences, vos diplômes, votre expérience professionnelle, vos motivations. En aucun cas, il ne peut exiger des informations concernant votre santé.

Par contre, lors de l’examen par le médecin du travail, il est important de signaler les antécédents d’épilepsie, afin qu’il puisse déterminer si vous êtes "apte" médicalement pour le poste proposé ou s’il doit émettre quelques restrictions. En effet, il ne faut pas que l’occupation de ce poste puisse, du fait de votre épilepsie, représenter un danger pour vous ou pour une tierce personne.

Pour certains emplois à risques, l’examen par le médecin du travail est prévu dans la loi. Sachez que ce dernier est tenu par le secret professionnel et ne peut communiquer de données médicales à l’employeur sans votre accord.
(dessin serdu rêves de métiers)

Couple et famille
Risque pour la descendance

Une personne sur 150 à 200 souffre d’une épilepsie. Si un des parents a de l’épilepsie, le risque est légèrement plus élevé pour sa descendance. Cela dépend du type d’épilepsie et de l’histoire médicale de la famille. Si les deux parents ont de l’épilepsie, le risque augmente davantage. Dans la plupart des cas cependant, les risques restent faibles. C’est un sujet qu’il faut aborder avec votre médecin.
(dessin serdu : comment le lui dire)

Grossesse et épilepsie

Certains antiépileptiques influencent l’efficacité de la pilule contraceptive. Il importe donc que votre gynécologue soit informé afin qu’il prescrive une pilule adaptée. Lorsque vous envisagez une grossesse, il est bon d’en parler au préalable avec votre neurologue. Il pourra évaluer avec vous si une adaptation de votre traitement s’impose.

Les parents avec une épilepsie

Une mère ou un père susceptible de faire des crises, qui a la charge d’un bébé ou d’un petit enfant¸ peut avoir besoin de conseils spécifiques pour apprendre à gérer certains problèmes pratiques : comment donner les repas et le bain en toute sécurité, comment réduire les risques liés aux travaux ménagers (cuisine, repassage...) ou de la maison (entretien, jardin, réparation, etc.)

Vie relationnelle

Il est important que le problème médical occupe une place raisonnable et ne submerge pas toute l’existence de la personne concernée. Si l’épilepsie domine la vie et la conversation, les autres éprouveront rapidement de l’ennui. Il est important que la personne ait un emploi du temps rempli d’activités. La personne sensible au sujet de son épilepsie doit éviter de prêter aux autres une intention de discrimination et de rejet alors qu’il n’en est rien. Si on explique l’épilepsie à ses amis et collègues et qu’on leur indique la conduite à adopter en cas de crise, ils réagiront généralement de manière positive et amicale.


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